Pour garantir au mieux la sécurité alimentaire, les produits stars de la saison des fêtes sont examinés de près. Virginie Dieuleveux, cheffe de service en microbiologie alimentaire au laboratoire Labéo de Normandie, (spécialisé dans les analyses agroalimentaires, environnementales et vétérinaires) nous en dévoile les coulisses.
La période des fêtes est-elle synonyme d'augmentation des analyses?
Virginie Dieuleveux: De septembre à décembre, notre activité connaît un pic important sur les huîtres, les coquilles Saint-Jacques ou les poissons fumés. Les conchyliculteurs et industriels renforcent leurs autocontrôles dès octobre-novembre pour garantir la conformité sanitaire avant la mise sur le marché. Les producteurs de volailles fermières assurent également un suivi sanitaire renforcé de leur production locale de chapons, canards et dindes par exemple, et leurs produits de transformation.
Quels types d'agents pathogènes recherchez-vous principalement?
Virginie Dieuleveux: Les analyses microbiologiques visent à détecter d'une part les bactéries indicatrices d'hygiène des procédés et d'autre part des pathogènes comme la salmonelle, le norovirus, l'hépatite A ou la listeria monocytogenes. Ces bactéries et virus peuvent entraîner des troubles digestifs, comme des diarrhées et vomissements, voire des complications plus graves dans certains cas.
Les méthodologies diffèrent-elles selon les aliments?
Virginie Dieuleveux: Oui, les analyses sont adaptées aux aliments, conformément au règlement européen et aux critères établis par les organisations interprofessionnelles. Par exemple, pour les poissons fumés, nous recherchons la bactérie Listeria monocytogenes. Pour les coquillages, nous contrôlons les indicateurs de contamination fécale, notamment Escherichia coli et régulièrement les Salmonelles et les norovirus. Pour les volailles, c'est le risque Salmonelles qui va être le plus surveillé.